Personne de confiance et directives anticipées : discussion sur la fin de vie en médecine générale - 13/12/19
Trusted person and advance directives : End-of-life discussion in general practice
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Résumé |
Objectif |
La loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie demande aux médecins traitants d’informer leurs patients de leur possibilité de rédiger des directives anticipées et de désigner une personne de confiance. Le but de cette étude était de déterminer comment les médecins traitants envisagent la discussion sur la fin de vie avec leurs patients.
Méthode |
Il s’agit d’un étude par focus group réalisée auprès de médecins généralistes traitants de Lorraine entre novembre et décembre 2016. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits mot à mot, et une analyse qualitative de contenu triangulée a été réalisée.
Résultats |
Trente-deux médecins généralistes répartis en cinq groupes de discussion ont participé. Les médecins souhaitaient que la discussion sur la fin de vie soit initiée par leurs patients, dans les suites d’une médiatisation. La discussion devait permettre une démarche en trois temps : expliquer ses droits au patient, l’accompagner dans sa réflexion, éventuellement avec des confrères spécialistes ou des psychologues, puis l’aider à retranscrire ses volontés. À la demande du patient, la personne de confiance pourrait assister à cette discussion. Un temps dédié de consultation serait souhaitable, mais nécessiterait une éducation de la patientèle à ne venir que pour ce sujet. Certains envisageaient plusieurs consultations, selon les besoins du patient. La durée moyenne de la consultation serait adaptée au patient. Elle était estimée à 30 minutes. Une rémunération appropriée était demandée.
Conclusion |
La discussion sur la fin de vie est un processus complexe nécessitant d’être reconnu, notamment via une consultation dédiée et une rémunération adaptée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Purpose |
The French law of February 2nd, 2016 creating new rights in favor of sick persons and persons at the end of life, solicits general practitioners to inform their patients about their rights to write advance directives and to designate a trusted person. The purpose of this study was to determine how general practitioners consider the end-of-life discussion with their patients.
Method |
This was a focus group study with Lorraine's general practitioners, from November 2016 to December 2016. Audio recording of the interviews, word-for-word transcription, and triangulated qualitative content analysis were realised.
Results |
Thirty-two general practitioners divided into five discussion groups participated. Practitioners wanted the end-of-life discussion to be initiated by patients, following a media coverage. Discussion should allow a three-step approach: explain his rights to the patient, guide him in his reasoning, possibly with a specialist colleague or a psychologist, and then help him to transcribe his wills. At the request of the patient, his trusted person could be present during this discussion. A dedicated consultation time should be desirable, but would need a patient's education to come only for this subject. Some considered several consultations, according to the patient's needs. The consultation's duration would be adapted to the patient. Its average was about 30 minutes. An appropriate remuneration was required.
Conclusion |
End-of-life discussion is a complex process needing to be recognized, especially via a specific medical consultation and an appropriate remuneration.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Directives anticipées, Personne de confiance, Fin de vie, Loi Claeys–Leonetti, Médecine générale
Keywords : Advance directives, Trusted person, End of life care, Claeys–Leonetti law, General practice
Plan
Vol 18 - N° 6
P. 293-300 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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